La troisième édition du baromètre Todo skills, réalisée en partenariat avec Legisocial auprès d’environ 1 000 professionnels RH et dirigeants, révèle « les soft skills attendues chez les managers en 2025 » dans un contexte de changement désormais permanent.
De ce baromètre relayé et analysé par Centre Inffo, il ressort que si certaines soft skills nous viennent immédiatement à l’esprit comme la prise de décision ou l’intelligence émotionnelle, ce sont 5 autres soft skills qui se détachent nettement : l’écoute active, la résolution de problèmes, la gestion des conflits, l’attitude positive et l’acceptation du feedback.
De fait, le rôle du manager a aujourd’hui profondément changé pour accompagner la transformation des organisations. Finie l’ère du « chef qui sait », place à celle du « leader qui écoute, comprend et agit avec discernement ». Comme le souligne Raphaël Kattan, DG Associé de TalenCo :
« Dans un contexte incertain et en constante transformation, les soft skills sont devenues incontournables pour les managers, encore plus que le développement des compétences techniques ! »
Voici les 5 compétences humaines, ou « compétences douces », qui font la différence en 2025 selon les RH :
- L’écoute active, base d’un management humaniste et efficace
- La résolution de problèmes pour agir plutôt que subir l’imprévu
- La gestion des conflits pour transformer la tension en énergie constructive
- L’attitude positive pour stimuler la motivation en équipe
- L’acceptation du feedback (critique) pour les managers
C’est LA compétence comportementale la plus plébiscitée : 92 % des répondants considèrent l’écoute active comme le socle essentiel du management en 2025.
Et pour cause : un manager qui écoute vraiment, ce n’est pas un manager passif. C’est un leader qui capte les signaux faibles, comprend les attentes de ses équipes et sait ajuster son management en conséquence.
Dans un environnement de travail plus horizontal, où la parole des collaborateurs compte, l’écoute devient un levier d’engagement, de fidélisation et même… de pilotage du changement.
Elle agit tout au long du parcours collaborateur : de l’intégration à l’offboarding, en passant par les périodes de transformation, l’écoute active permet de créer un climat de confiance durable. Elle donne aussi les clés pour ajuster les pratiques managériales en cohérence avec les valeurs affichées
Face à la complexité croissante, la capacité à résoudre des problèmes est jugée indispensable par près de 70 % des répondants (69,8 %).
Les entreprises ne cherchent plus seulement des managers capables de diagnostiquer une situation ou de produire des analyses. Elles attendent des décideurs capables de tracer une voie de sortie, de proposer des solutions concrètes dans un monde instable : ruptures technologiques, tensions RH, incertitudes réglementaires…
Cette compétence va de pair avec d’autres qualités comme l’acceptation du feedback (plébiscitée par 63,6 % des répondants).
Résoudre un problème efficacement, ce n’est pas le faire seul, mais avec l’aide du terrain, en impliquant les équipes et en capitalisant sur l’intelligence collective.
Soft skill 3 : la gestion des conflits pour transformer la tension en énergie constructive
En troisième place du podium, 62,7 % des répondants placent la gestion des conflits parmi les soft skills clés.
Dans des environnements hybrides, multiculturels et en pleine transformation, les tensions relationnelles sont inévitables.
Ce qu’on attend du manager, ce n’est pas de les éviter, mais de savoir les accueillir, les canaliser, et faire émerger des solutions.
Il s’agit ici d’adopter une posture de médiateur, de désamorcer les crispations avant qu’elles ne nuisent à la dynamique collective, et de transformer les désaccords en opportunités d’alignement et de progrès.
Le Baromètre Softskills 2025 place l’attitude positive en tête de la classe « compétences intra‑personnelles », avec un taux de réponse significatif autour de 73,6 %, ce qui la positionne comme la compétence la plus valorisée de cette catégorie, devant même la confiance en soi ou la résilience.
L’attitude positive figure au 9ᵉ rang des soft skills les plus attendues chez les managers en 2025.
Dans un contexte de transformation accélérée — digitalisation, intelligence artificielle, organisations hybrides —, adopter un état d’esprit tourné vers l’optimisme devient un levier essentiel pour faire face aux incertitudes et stimuler la motivation collective.
Le manager positif inspire confiance, favorise l’engagement et convertit les obstacles en opportunités, alimentant ainsi une dynamique constructive.
Cette posture devient non seulement un moteur pour l’équipe mais aussi un signal fort aux collaborateurs : malgré les turbulences, la vision reste tournée vers l’avenir et les solutions.
Soft skill 5 : l’acceptation du feedback (critique) pour les managers
L’acceptation du feedback, traitée dans la classe « compétences interpersonnelles », est identifiée comme la deuxième soft skill la plus plébiscitée après le respect (avec environ 63,6 % des répondants), soulignant sa place centrale dans les pratiques managériales actuelles.
Dans un environnement où le changement est permanent, le manager doit savoir accueillir des retours — y compris critiques — avec discernement, sans les prendre comme des attaques personnelles.
Cela implique d’écouter activement, de distinguer les critiques constructives des commentaires malveillants, et de transformer ces retours en opportunités d’ajustement et d’évolution.
Une telle attitude accroît la confiance au sein de l’équipe, favorise un apprentissage continu et aide à ajuster les pratiques managériales pour rester aligné sur les objectifs et les attentes.
En période de transformation, cette capacité à intégrer le feedback est essentielle pour maintenir l’agilité et la performance de l’organisation.
🔎 La culture du feedback en entreprise, au cœur de la communication entre manager et collaborateur
Les compétences humaines plus que jamais stratégiques pour le leadership
Les 5 compétences identifiées par les RH – écoute active, résolution de problèmes, gestion des conflits, attitude positive et acceptation du feedback – ne relèvent plus du “nice to have”. Essentielles au savoir-être, elles sont devenues la colonne vertébrale du management moderne.
Comme le confirme Raphaël Kattan, « nos clients ne s’y trompent pas : chez TalenCo, ce sont justement les formations sur ces soft skills qui sont aujourd’hui les plus plébiscitées ».
Former les managers à ces compétences humaines, en complément des hard skills, c’est investir dans leur capacité à piloter le changement, à engager leurs équipes et à construire des organisations résilientes.
Dans un monde où les mutations économiques et technologiques provoquent une incertitude grandissante, c’est plus que jamais l’humain qui fera la différence !
