Accompagnement au déploiement des OKR : témoignage de la startup AlloVoisins

Accompagnement au déploiement des OKR : témoignage de la startup AlloVoisins

Le 06 mars 2023

AlloVoisins est la plateforme française de référence dédiée à la location de matériel et de services de proximité. Regroupant aussi bien des particuliers que des professionnels auto-entrepreneurs et petites entreprises, la marketplace créée en 2013 compte désormais plus de 4 millions de membres en France.

Comment la méthode OKR (Objectives & Key Results) a-t-elle permis à la startup de traverser la crise sanitaire et de poursuivre son développement ?

Edouard Dumortier, CEO et Cofondateur de la startup AlloVoisins et auteur du livre « Le futur de l’économie collaborative« , nous livre son témoignage sur le choix de la méthode OKR et les enjeux de son déploiement avec l’accompagnement de TalenCo.

« C’est une méthode à faire vivre dans le temps, mais je trouve ça très prometteur et ça vaut le coup de s’accrocher ! »

Edouard Dumortier
CEO et Cofondateur
AlloVoisins

Dans quel contexte la méthode OKR s’est-elle imposée chez AlloVoisins ?

Edouard Dumortier : La crise de Covid-19 en mars 2020 a marqué un coup d’arrêt brutal pour AlloVoisins dont l’activité est très saisonnière, car qui dit confinement dit interdiction pour les gens de sortir de chez eux, de se rencontrer, de se rendre chez les uns, chez les autres…

Comme beaucoup de patrons, ça a été une situation très angoissante. J’ai eu deux problématiques à l’époque : assurer la pérennité de l’entreprise et tenir quand même la roadmap de développement produit que l’on s’était fixée, et – au-delà du contexte – se mettre en condition de pouvoir rebondir au mieux et au plus vite une fois qu’on serait sortis de la crise.

Avant d’implémenter les OKR, nous étions rentrés dans un cycle haut niveau du pilotage de l’entreprise.
Mais ce n’est pas un mode de fonctionnement qui se veut pérenne et, dès le mois de septembre 2020, on s’est demandés comment faire pour rebondir, pour redonner de la perspective aux équipes, quelle est notre vision et comment exécuter cette vision en impliquant les équipes et en même temps en apportant un maximum d’efficience.

C’est lorsqu’on a échangé ensemble (avec TalenCo) que j’ai réalisé que la méthode OKR semblait tout à fait adaptée à nos besoins et à notre contexte.

Comment le déploiement des OKR a-t-il été assuré dans votre startup ?

E. D. : Il y a d’abord un gros travail préparatoire à faire sur le « why » parce que tout part de là. C’est un sujet sur lequel nous étions assez avancés. On a donc juste affiné et ajusté le why au niveau d’AlloVoisins. C’était quand même nécessaire et salutaire !
Et ensuite j’ai travaillé de mon côté pour fixer les OKR de l’entreprise et les OKR du DG de manière à pouvoir répondre aux questions des équipes.

Pour déployer les OKR, je pense qu’il faut avoir une bonne maîtrise de la méthode, être rigoureux et la suivre au démarrage de manière assez scolaire. Il est important que cette méthode soit bien comprise et assimilée par l’ensemble des parties prenantes qui doivent se l’approprier, et ce n’est déjà pas simple.

Edouard Dumortier (AlloVoisins)
Edouard Dumortier (AlloVoisins)

Mais le plus compliqué finalement, la première difficulté, c’est de faire vivre les OKR au quotidien et dans le temps. C’est sans cesse de se rappeler au bon souvenir de ce qu’on s’est fixé, c’est d’être capable aussi de les adapter en fonction de ce que vit l’entreprise et de s’en fixer d’autres. On dit souvent qu’il faut au moins deux cycles d’OKR pour commencer à être à l’aise avec le sujet…

Comment vos équipes ont-elles accueilli le choix de la méthode OKR ?

E. D. : La mise en place des OKR a suscité de l’enthousiasme dans les équipes.

Ce qui a plu, c’est d’abord la transparence parce que c’est une méthode qui implique de la transparence, une mise à niveau de tout le monde, c’est-à-dire qu’on est tous dans le même bateau.

C’est aussi la transversalité parce que les intérêts sont liés et deviennent collectifs et donc les gens sont vraiment responsabilisés et plus impliqués.

Ça implique aussi d’être très focus sur son « why » et de le replacer au cœur de ce que l’on fait. C’est très important d’être au clair sur la vision à tous les niveaux de l’entreprise mais surtout sur la façon dont on va exécuter la vision, parce que c’est ça le principe des OKR ! Ça permet de dire où on va, comment on y va et comment on va le co-construire ensemble. Donc chaque partie prenante va être acteur pour qu’on puisse au mieux exécuter la vision et atteindre l’objectif d’entreprise.

Autre point important pour moi, ça m’a permis de me mettre dans la mêlée et donc d’être dans le même bateau que les équipes.

Quels résultats avez-vous obtenus grâce à la méthode OKR ?

E. D. : Il est sans doute trop tôt pour tirer des conclusions parce que c’est une méthode à faire vivre dans le temps, mais je trouve ça très prometteur et ça vaut le coup de s’accrocher ! Je vois beaucoup d’effets positifs dans le fait d’avoir déployé les OKR :

  • ça aligne tout le monde sur la vision (c’est très important !),
  • ça fédère les équipes, parce que le fait de réussir ton OKR va avoir des impacts bénéfiques sur ceux des autres,
  • ça met du liant et ça incite les gens à travailler ensemble,
  • ça permet aussi de mettre de la transparence dans les équipes donc ça incite à l’humilité,
  • et le dernier point très important pour moi, c’est que ça permet de prioriser les actions par rapport aux enjeux : choisir, c’est renoncer !

Quels conseils donneriez-vous aux leaders qui souhaitent se lancer dans l’aventure des OKR ?

E. D. : Si je retiens deux choses apprises au cours de nos deux premiers cycles d’OKR, la première serait de ne pas confondre plan d’action et Key Results (les plans d’action vont permettre d’atteindre les Key Results) et la seconde serait d’être bien outillé parce que ça permet de bien se structurer, de mettre des dates d’échéance et d’avoir une route à peu près claire.

Aussi, il est indispensable que toutes les parties prenantes s’approprient la méthode OKR, et donc cela suppose de bien maîtriser le sujet, de connaître tous les écueils par lesquels on va passer et d’être rigoureux. On n’est pas forcément spécialistes du sujet… Il vaut mieux se faire accompagner par un expert du domaine qui a l’expérience et les réponses aux questions qu’on va se poser.

L’accompagnement de Jean Baptiste (TalenCo) a été intéressant dans le sens où c’est un regard extérieur, neutre, objectif, dépollué d’intérêt, de contraintes, etc. Ça permet d’être challengé et de driver la mise en place de la méthode OKR. Il joue à la fois un rôle d’animateur et un rôle de garant des règles du jeu pour s’assurer qu’on n’est pas en train de s’éloigner de la méthode ou de la mettre « à notre sauce ».

Propos recueillis en mai 2021. Un grand merci à Edouard Dumortier pour son retour d’expérience sur la méthode OKR ! 🙂

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